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Turning Gate

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4/5

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27 critiques: 3.59/5

visiteurnote
yansan 3.75
tu0r 3.25
Toxicguineapig 1.75
Titeuf@ 4
SuperDurian 3.5
Simon VD 1.75
shaya 3.5
Secret Tears 4
Pikul 3
Oh Dae-soo 3
Nicolas D. 4.5
Mounir 4.25
Kokoro 3.75
koalaurent 3.75
JoHell 4.25
jep 4
Izzy 4.5
Illitch Dillinger 4
HK Tipee 3.75
gerald 3
Dooliblog 2.75
Dakysto 3.75
Clyde 4.5
chronofixer 3.75
Black_pantha 3.25
Black Jack Jackson 1
Bastian Meiresonne 4
Bama Dillert 3.75


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Apprendre à ne pas devenir des monstres.

Je tiens juste à insister sur un aspect que je trouve peu mis en avant quand on parle de Hong Sang-soo: c'est un cinéaste drôle. Ses films sont absolument désopilants de bout en bout, le cinéaste fait une utilisation brillante du comique de répétition. The Turning Gate est aussi d'une infinie tristesse, qui n'est jamais plombante mais délicatement touchante. Un film Amor.

05 mars 2003
par Nicolas D.


Chassé croisé amoureux

Premier film plus accessible de HONG Sang-Soo après son triptyque initial, TURNING GATE est une sorte de chassé croisé amoureux bâti autour d’un personnage en plein questionnement, acteur en difficulté professionnelle déambulant dans la vie sans véritable but précis. La première partie du film évoquant un trio amoureux conflictuel est un peu rébarbative, le cinéaste n’arrive pas à nous intéresser à cette histoire déjà vue ailleurs et en mieux, si ce n’était cette touche d’humour décalé qui éclaire l’ensemble, on aurait vite envie d’aller voir ailleurs devant si ce manque d’inspiration notoire. Bizarrement, il suffit que GYUNG-SOO le héros principal, quitte ses « amis » et monte dans le train de PUSAN pour que l’intrigue change d’orientation, sa deuxième relation amoureuse s’avérant bien plus ambiguë et intrigante que la première, la belle SUN-YOUNG dévoilant une ambivalence énigmatique pour GYUNG-SOO ne sachant plus comment gérer cette passion dévorante, alors que le spectateur essaye aussi de décrypter cette nouvelle carte du tendre, jusqu’à une fin inévitable laissant inévitablement l’homme face à lui-même. Au passage, le caractère quasi-mystique de cette histoire librement basée sur une légende locale ressurgira lors d’une confrontation avec une voyante résumant la destinée de notre héros avec une discrète ironie. Entre une observation clinique des comportements humains et un détachement amusé dans la narration, on retrouve cette façon particulière de filmer du cinéaste, d’autant plus intéressante à suivre que le sujet proposé tourne le dos aux poncifs, le risque d’irritation étant aussi largement présent du moment que l’histoire tourne en rond comme c’est le cas au début de TURNING GATE : HONG Sang-Soo ne fait jamais dans l’esbroufe cinématographique mais donne plutôt dans une totale sobriété de style, mais un cinéma finalement à haut risque car tellement estampillé film d’auteur qu’il est toujours à la limite de la caricature. L’interprétation est le point fort de TURNING GATE, KIM Sang-Gyeong portant le film sur ses larges épaules, son personnage de paumé attachant préfigurant celui de CONTE DE CINEMA du même réalisateur. Les autres interprètes sont à la hauteur, CHU Sang-Mi apportant une présence teintée de mystère propre à son rôle. La belle musique à connotation classique souligne idéalement les errements de GYUNG-SOO, dans une province coréenne rarement vue à l’écran, joli décor issu du quotidien, idée que KIM Ki-Duk utilisera également pour LOCATAIRES en 2004. TURNING GATE est un long métrage certes inégal, mais dont le deuxième chapitre rattrape largement les insuffisances du premier, se permettant alors une approche assez originale des relations sentimentales.

11 novembre 2005
par Kokoro


Un tour d'horizon atypique sur la Corée

C'est au travers de deux conquêtes amoureuses d'un jeune acteur coréen peu connu que le film nous offre une vision très particulière de la Corée. Ainsi, on parcourt avec le jeune acteur plusieurs régions de la Corée. C'est en train ou en bus que l'on entrevoie de nombreuses facettes du paysage coréen que nous n'avons pas l'habitude de voir au cinéma. Le réalisateur nous montre également des quartiers et autres lieux atypiques qui nous plonge dans la vraie Corée, c'est vraiment surprenant. On a l'impression d'être en voyage sans pour autant se tapper un documentaire "guide du routard" super chiant ;) Les longueurs du films ne sont donc jamais monotones, elles offrent la découverte d'une petite partie de la culture asiatique par le regard si intéressant de la caméra. Pour part, j'ai trouvé l'histoire de la légende "turning gate" assez quelconque par contre, c'est en gros le fil conducteur du film dont le scénario aurait pu se passer. Les deux histoires d'amour qui croisent la vie de l'acteur durant son voyage sont vraiment émouvantes. Les deux femmes qui sont amoureuses de lui sont vraiment différentes, pourtant il y a vraiment des similitudes intrigantes entre leurs sentiments pour lui. Lors de leurs ébats sensuels, il y a une atmosphère identique, une répétition des gestes, une ambiance particulière qui caractérise un éternel recommencement. Et c'est là qu'intervient l'analogie "symbiose avec la nature" :) Je m'explique : durant tout le film le réalisateur joue avec le scénario pour mettre en avant la dualité homme/nature vers un tout unique. C'est d'ailleurs l'idée générale du film exprimée par le "toi en moi - moi en toi". Il essaie vraiment de faire pencher l'homme vers le côté simple de la nature. En allant voir une voyante, l'acteur se rends d'ailleurs compte qu'il est en quelque sorte un moine tibetain partant en quête de sagesse durant un long voyage. Est-ce donc finalement la nature la réponse à son parcours ? Lors de son trajet, il croise des oies plusieurs fois qui semblent lui montrer la voie, c'est vraiment marrant. Il y a aussi la phrase très belle qui revient par 3 fois dans le film : "il est difficile d'être un humain, essayons tout de même de ne pas devenir des monstres". Ce proverbe, qui lui est addressé au début du film, le jeune acteur va la transmettre à ses proches qu'il croisera ensuite en en comprennant véritablement le sens qu'au fur et à mesure qu'il la prononcera. Enfin, n'allez pas me faire dire ce que je laisse croire, Turning Gate n'est ni un film philo, ni psycho ; c'est juste qu'il m'appaît comme le long pélerinage d'un jeune homme qui découvre les valeurs du monde qui l'entoure. C'est l'émerveillement, il perçoit peu à peu que ce périple le conduit aveuglement et malgré lui vers la réflexion. Bref, pour revenir aux aspects techniques du film, il y a vraiment des efforts de fait. La performance des acteurs dans leurs interprétations est à noter, ainsi qu'une réalisation volontairement figée assez originale. Pour conclure, malgré des airs de film long (1h55 tout de même) et son genre "drame/romance", Turning Gate parvient à nous faire passer un beau message qui n'est sans rapeller les bons vieux adages asiatiques. Si vous souhaitez le voir au cinéma, il faudra tout de même faire vite, car le film va bientôt sortir des salles françaises. Allez, bon film ! :)

12 mars 2004
par koalaurent


Deux femmes, deux facettes

Turning gate est le film qui a pleinement installé son auteur en son pays.
Construit en deux rencontres, la seconde étant pour le jeune acteur de thêatre sortant d'un échec, à son regret, une méthaphore de l'histoire du serpent, bien célèbre en Corée. Hong Sang Soo ne nous donne pas un personnage immédiatement sympathique à suivre: en mode automatique (sortant sa sentence préférée à toute occasion), un peu lâche et arragant au départ face à sa première rencontre féminine, il sombre ensuite dans un caprice d'adolescent à se lier à une femme mariée, ce qui nous le rend du coup aussi plus touchant. Reste que l'homme chez Hong Sang Soo présente décidément un caractère bien peu satisfaisant, nous questionnant forcément.
Ce qui est frappant dans le style de l'auteur, c'est cette non dramatisation dans ses scènes, tout semble égal dans le traitement technique, en plans fixes et en séquence, que ce soit une scène de sexe toujours frontale, un échange alcolisé où les personnages se révèlent, ou une déambulation dans une rue. En fait, les situations portent en elles déjà toute la dramatisation, les non-dits. L'émotion passe. Et au final, bouleversant (d'autant qu'elle suit une scène chez la voyante, plutôt drôle), la solitude toujours, refait surface.   

21 juillet 2012
par HK Tipee


'Même si c'est difficile d'être humain, essayons de ne pas devenir des monstres"

Contrairement aux autres critiques, je ne vois pas vraiment de phénomènes de répétition dans ce film (premier Hong Sangsoo que je vois), je n'ai pas non plus trouvé ce film comique... Les acteurs s'en sortent plutôt bien en général, mais c'est inégal. Le film traine un peu en longueur, malgrè les balades nous montrant la Corée. La réalisation est très sobre, mais c'est peut être ce qui est le plus efficace dans ce genre de film. L'interêt du film ? Ces personnages, son histoire... En fait, chacun donnera une interprétation différente au film, suivant son expérience, suivant sa façon de voir les choses, je pense que c'est là la force du film : Hong Sangsoo filme simplement une réalité. Il y a certes 2 'histoires d'amour', mais il n'y a pas de phénomene de répétition, elles sont totalement différente, sans être bien sûr opposé puisque la réalité est souvent simple. Je pense qu'on peut plutot voir ses histoires comme des aventures d'un moment, permettant aux personnages d'évoluer...comme il en est en vrai. Certains veront 2 histoires d'amour, d'autres, 2 aventures...[Spoiler]on pourrait aussi se demander qui aime vraiment le personnage principal ? La premiere femme qui veut le rendre jaloux et va jusqu'à le tromper, celle qu'il traitera de @!#$...ou la deuxieme, à qui il avoue son amour, alors qu'en fait, elle parait être avec lui juste pour combler les absences de son époux...le film montre peut ête juste l'évolution du personnage principal, car même avec son ami, il ne semble pas très receptif (certes, il sort d'un échec professionnel)...[/Spoiler] Un film, sur une base tres simple, qui est plutot complexe.

30 août 2005
par Dakysto


comédie sentimentale auteurisante

voila ça résume un peu près, mais ça ne suffit pas à expliquer la qualité du film. bon des histoires de trio amoureux c'est pas nouveau, mais dans la paysage cinématographique actuel, ça a la particularité d'être traité comme un film d'auteur asiatique, c'est à dire lentement, finement et avec du sens. TURNING GATE s'en sort bien notamment grâce à l'humour, toujours bienvenu et efficace, même si c'est plutôt de sourires qu'il s'agit et non de fous rires. c'est un dyptique, et de ce point de vue j'ai préféré la première partie à la deuxième, l'ennui s'installant en se dirigeant sur la fin. malgré tout les deux parties sont nécessaires au propos de l'auteur, qui traite ici de la répétition et du renouvellement, le tout dans une vie assez banale, quotidienne et ordinaire. (bon il s'agit d'amour quand même!). c'est un truc qui marche bien, c'est très proche de la vraie vie finalement et c'est ce qui rend le film accessible, pas "intello", vraiment humain et naturel, contrairement aux films de KIM ki duk qui s'attachent à transcrire le grain de sable qui vient perturber la machine. donc bon film, voire très bon mais s'essouflant dans le dernier tier.

25 mai 2004
par chronofixer


Une page se tourne

"Turning gate" est clairement une œuvre charnière dans l'œuvre de Hong Sang-soo. Il décide non plus d'écrire le scénario par avance, mais de le rédiger au fur et à mesure du tournage, chaque matin, au gré de son inspiration, d'improvisations avec ses acteurs et de son humeur.
 
Du coup, les intrigues deviennent plus linéaires, plus simples, plus naturelles aussi.
 
Hong perpétue la pratique d'intertitres, jouant là encore avec une certaine attente avec ses spectateurs, comme dans le cas du 3e, "Myeong-suk tell Gyeong-su that she loves him", fait qui n'interviendra pas avant la 4e partie…comme pour mieux se jouer de l'attente des spectateurs et de garder un certain contrôle dans une intrigue pourtant facilement appréhensible.
 
Le thème n'est que répétition par rapport à ses précédents films, mais le réalisateur fait preuve d'une maîtrise de plus en plus grande dans l'approche de ses personnages, le développement des histories et même d'une mise-en-scène dépouillée, qu'il ne cessera justement de déstructurer dans ses prochains films.


15 juillet 2010
par Bastian Meiresonne


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